« Apartheid, égalité et « débilité intellectuelle » ! »

Le 21 avril 2009

Objet : « Apartheid, égalité et "débilité intellectuelle" ! »

Monsieur Yazid Sabeg

Commissaire à la Diversité et à l’égalité des chances

Hôtel de Matignon

57, rue de Varenne 
75700 Paris

[A l’attention de Nicolas Sarkozy et de François Fillon]

Monsieur,

Je ne peux laisser passer sans réagir très vivement votre récente déclaration selon laquelle « La France est sur la voie de l’apartheid », ce qui vous a valu, dans une indéniable relation de cause à effet, votre nomination quasi immédiate au poste de « Commissaire à la Diversité et à l’égalité des chances » créé pour la circonstance, comme si la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l’Egalité) ne suffisait déjà plus à la tâche – et pour cause : elle est infinie dans tous les sens du terme !

Néanmoins, comme je l’établirai par la suite, vos propos « exclusivement » à charge contre la France, non seulement s’avèrent « partisans » en matière de discrimination et d’inégalité, eu égard à votre pays et à votre continent d’origine en particulier, ainsi qu’à la situation planétaire d’inégalités de toutes sortes en général, mais ils se fondent, de surcroît, uniquement sur les dissimulations et les « croyances au miracle » du penser superstitieux, à l’oeuvre dans l’Idéologie et le Moralisme notamment, sous-tendu par l’égoïsme inné universel auquel personne n’échappe, à commencer par moi, et sauf à vous, évidemment, de prouver que vous y faites exception – sûrement par un « miracle » de la Nature en votre faveur ! Ainsi, au bout du compte, cette analyse m’aura permis d’établir la « débilité intellectuelle » d’une époque encore plus obscurantiste que toutes celles qui l’ont précédée.

Toutefois, avant d’argumenter, je tiens à rappeler vos propos, et d’autres, attestant par avance l’inanité de la « croyance au miracle » contemporaine promettant aux Français en particulier, et aux humains en général, d’établir l’ « égalité réelle » sur la Terre : DEMAIN, toujours DEMAIN, seulement DEMAIN, à la saint Glinglin, hélas – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire !

Ainsi, tout d’abord, le 8 novembre dernier, en lançant votre « Manifeste pour l’égalité réelle », vous avez déclaré :

« Nous, acteurs de la vie publique, Français et Françaises de bonne volonté, soucieux de la promesse démocratique de notre pays, désireux de restaurer une conscience civique authentique, demandons la mise en oeuvre effective d’un programme minimal pour l’égalité réelle. »

D’emblée, je ne peux manquer de relever dans vos propos une « croyance au miracle » et une apparente contradiction. En effet, parler de « restaurer une conscience civique authentique » face à l’égoïsme effréné inné de chacun dans ses affaires d’amour, d’argent et de gloire ou honneur-vanité – pour faire court -, c’est carrément « se moquer du monde » ! Du moins, aussi longtemps que vous n’aurez pas fait la preuve que vous échappez « par miracle » à la nature égoïste commune à tous les êtres humains sans exception, ceux d’hier, d’aujourd’hui et de demain, sans quoi subsistera toujours un doute sur l’exacte réalité de votre propre conscience civique authentique, c’est-à-dire non intéressée, alors qu’elle vient précisément de vous propulser à un poste officiel de haut niveau.

Jusqu’ici, en tout cas, votre indignation semble plutôt s’appliquer aux ressortissants du continent africain qu’à ceux du continent asiatique, lesquels par ailleurs ne réclament pas de passe-droits pour s’intégrer à la République – pas plus que ne le faisaient ceux des vagues d’immigration antérieure (Polonais, Italiens, Espagnols et Portugais, notamment). D’ici-là, votre « croyance au miracle » d’établir sur Terre l’égalité absolue n’est pas simplement une dissimulation au regard de l’opinion, mais un mensonge et une manipulation en forme de vœu pieux.

Certes en la matière, l’époque vient de trouver son nouveau messie planétaire, Barack Obama en l’occurrence, censé changer le monde en établissant sûrement l’égalité réelle planétaire. Je vous fais observer, toutefois, au cas où vous ne l’auriez pas encore remarqué, que ses promesses de campagne présidentielle se fondaient sur le slogan racoleur « Yes we can », traduisible en bon français par l’expression « méthode Coué » – en clair : « Nous pouvons, parce que nous le voulons ! »

Quant à l’apparente contradiction relevée dans vos propos, elle consiste à parler d’un programme minimal censé réaliser l’égalité réelle – fut-ce seulement en matière d’emploi et de logement ! Or, pour juger de l’immensité infinie de la tâche qui attend la France en particulier, et la planète en général, pour parvenir à l’égalité réelle, autrement dit absolue, quand on sait que la population mondiale devrait s’accroître de deux milliards et demi d’humains dans les cinquante ans à venir, forcément l’égalité réelle est, et sera, renvoyée à DEMAIN, toujours DEMAIN et seulement DEMAIN – et ce, quels que soient les programmes onusiens, lesquels ont déjà montré leurs limites, puisque insuffisants jusqu’ici pour éradiquer la pauvreté sur la planète, donc à établir l’égalité réelle entre riches et pauvres ! C’est d’ailleurs pourquoi nous reparlerons seulement d’égalité réelle, lorsque les riches auront partagé leurs richesses avec les pauvres : DEMAIN, toujours DEMAIN, seulement DEMAIN, à la saint Glinglin comme dab !

Il ne vous est pas interdit toutefois d’établir la cohérence de vos propos, en précisant justement les détails de votre ambitieux programme d’égalité réelle ! D’ici-là, près d’un siècle après la grande « Révolution d’octobre », les Russes et autres citoyens des ex-pays satellitaires soviétiques continuent encore à « rêver » de l’égalité promise – si personne ne vous interdit de « croire au miracle », en revanche c’est une autre affaire de manipuler l’espoir de l’opinion, donc de la tromper !

Il en va ainsi de la fallacieuse promesse d’un « ordre juste » universel, car c’est, non seulement une aberration intellectuelle et philosophique mensongère, comme je suis prêt à le démontrer pour l’avoir suffisamment fait auprès de sa grande prêtresse, Ségolène Royal en l’occurrence, mais c’était également une « manipulation d’espoir » éhontée – sauf à Ségolène Royal, à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire autrement que par le sempiternel recours à la « méthode Coué » ! En cas de désaccord, rien ne vous empêche de me citer un seul pays au monde, où existe l’égalité réelle, à défaut de quoi vous aurez déjà établi votre mensonge et la « débilité intellectuelle » de notre époque dans ses « croyances au miracle » – or, jusqu’à preuve du contraire, la Raison et la Foi ne font jamais bon ménage !

Forcément, « croire », toujours croire et seulement croire pouvoir « transposer l’Idéal dans tous les domaines de la réalité quotidienne » avec notre seule volonté soi-disant libre, notre prétendu « libre arbitre », suffit à rendre notre époque plus obscurantiste que les précédentes en matière de « rêve ». Nos lointains prédécesseurs, en effet, comptaient seulement sur leur Dieu pour faire des miracles, puisqu’il est Dieu, alors qu’aujourd’hui les masses humaines ne comptent que sur elles pour changer le monde en paradis terrestre. Assurément, elles semblent, ou préfèrent, méconnaître que notre monde, sous l’action de son mouvement universel perpétuel, change « constamment » sans elles. Il ne pourra donc jamais parvenir à l’état idéal d’égalité, car pour cela il lui faudrait d’abord devenir immuable – sinon tout serait à recommencer, l’instant d’après ! Certes, « arrêter le mouvement perpétuel » ne fait pas peur aux foules superstitieuses d’aujourd’hui, puisque c’est aussi ce qu’elles devraient réaliser pour établir sur la planète un climat « sur mesure » pour l’éternité, qu’elles croient néanmoins pouvoir instaurer – vous avez dit « débilité intellectuelle » ? !

Même si je doute fort que vous puissiez m’opposer des arguments intellectuellement et philosophiquement étayés, aussi bien en matière d’idéologie que de scientisme, je reproduis toutefois ci-après les propos de Nicolas Sarkozy, qui confirment, on ne peut plus clairement, la « croyance au miracle », tant le mot « miracle » s’y retrouve associé aux termes « passion » et « rêve ». Et mieux encore, si je lis bien, ces « miracles » seraient même déjà devenus réalité en matière de liberté, d’égalité et de fraternité – vous avez dit « croyance au miracle » ? ! OUI, puisque le chef de l’Etat a déclaré :

« La France ne serait pas la France sans cette passion de la liberté, de l’égalité et de la fraternité qui est le propre de la République.

La République s’est donnée pour but d’accomplir le vieux rêve des rois, celui d’une nation une et indivisible. Elle y a ajouté celui d’une communauté de libres citoyens soudés par le civisme et l’égalité des droits et des devoirs.

C’est le miracle de la République d’avoir permis à la France de conjuguer une identité si forte avec une aspiration si grande à l’universalisme.

C’est le miracle de la République d’avoir permis à la France d’être une grande patrie faite d’une multitude de petites patries unies par une formidable volonté de vivre ensemble, de partager une langue, une histoire, une façon d’être et de penser, où chacun se reconnaît dans un idéal et un destin communs sans que soient effacées les histoires personnelles et les destins particuliers.

C’est le miracle de la République d’avoir forgé l’unité de la France sans la condamner à l’uniformité.

C’est le miracle de la République de combiner une aussi haute idée de l’État avec une passion aussi grande de la liberté.

C’est le miracle de la République d’avoir fait éprouver à la France une même passion pour l’égalité et pour le mérite.

Le miracle de la République, c’est d’avoir donné à la France le sens de la fraternité, c’est-à-dire de la compréhension, du respect et de la solidarité. » [Fin de citation]

Je ne prends même pas la peine de réfuter sur le fond, un à un, les divers paragraphes de cette déclaration pour les comparer à la situation réelle en matière d’égalité dans notre pays – a fortiori sur la planète -, et je me borne donc à vous poser cette simple question : « Où le chef de l’Etat a-t-il vu se produire ce « miracle » de liberté et d’égalité, voire de fraternité, quand vous en êtes encore à réclamer l’égalité réelle comme des millions de nos concitoyens ? !

Cependant, je vole au secours de Nicolas Sarkozy, injustement accusé dans vos propos d’entraîner la France sur la voie de l’apartheid, en vous rappelant que, dans une République censée se fonder sur le seul mérite des compétences, donc sans « discrimination positive » ou autre forme de « piston », Rachida Dati, Ramatoulaye Yade-Zimet et Fadela Amara, pourtant venues de nulle part en politique, se sont retrouvées propulsées, par le seul fait du prince, au rang de Ministre ou de Secrétaire d’Etat – vous avez dit « égalité » ? ! Si « OUI », demandez donc à Patrick Devedjian ce qu’il en pensait à l’époque, car il ne semblait pas particulièrement apprécier la méthode actuelle du « poussez-vous de là, que je m’y mette ! » – une injustice pour compenser une inégalité, « ça » n’a cours qu’au royaume de la Superstition, laquelle est tout sauf le recours à la Raison !

Certes, vous aurez beau jeu de parler d’ « affichage », ou d’ « arbre qui cache la forêt », trivialement parlant, comme je pourrai parler d’ « effet d’annonce » à propos de votre déclaration,  car si vous croyez que l’égalité réelle va résulter de votre intention affichée, fut-elle baptisée « Manifeste », de votre nomination et de votre action, vous continuerez à croire longtemps au « miracle », à moins que votre pays et votre continent d’origine ne commencent à montrer le moindre signe dans cette direction – ne serait-ce qu’en supprimant la charia, témoignage universel de l’inégalité institutionnalisée des femmes en terre d’islam, puisque récemment légalisée en Somalie, par exemple !

Ainsi parler d’apartheid en France, quand on sait ce qu’il représentait en Afrique australe, il y a moins de vingt ans, c’est jeter de l’huile sur le feu quand d’autres viennent parler de « vivre ensemble » ; et c’est d’autant plus faire preuve de malhonnêteté intellectuelle qu’une forme d’apartheid en a remplacé une autre au pays de Nelson Mandela, si j’en crois les récentes déclarations suivantes en la matière sur France Culture à propos de l’Etat sud-africain : « Á la discrimination sur la couleur de la peau, a succédé la discrimination sur la couleur de l’argent. » ; « Depuis dix ans, on recule plus qu’on avance. »…

Toutefois, comme derrière votre discours bien-pensant « accusateur » – nous, les vertueux, vous, les salauds ! , vous entendez vous placer sur le terrain de LA Morale pour donner des leçons d’égalité aux Autres, parlons-en précisément du « moralisme » en matière de « discrimination » en général, et d’égalité en particulier, à travers la planète entière – continent africain et pays musulmans inclus – sauf à vous, évidemment, d’établir qu’Abdelaziz Bouteflika vient d’être démocratiquement élu, pour la « troisième » fois !

Non seulement l’ « apartheid », la discrimination, ne se limite pas sur le continent africain au racisme stricto sensu, tel qu’illustré incontestablement par le génocide rwandais, les atrocités commises au Darfour par des cavaliers jenjawis musulmans, les récents massacres entre ethnies au Kenya pour une banale fraude électorale, la chasse aux albinos en Zambie, mais, de surcroît, le sexisme, l’homophobie, la xénophobie et autres guerres de religion y sont la réalité quotidienne – sauf à vous-même, ou à quiconque, évidemment, d’infirmer mes propos en démontrant leur inexactitude !

D’ici-là, ces faits indéniables témoignent, on ne peut mieux, des innombrables contradictions entre les propos et les actes de ces « vertueux » donneurs de leçons de morale venus d’ailleurs pour reprocher à la France et aux Français un passé colonial esclavagiste révolu de plusieurs décennies, voire de plusieurs siècles, alors que l’esclavage se perpétue encore dans les pays d’origine, notamment en terre d’islam, si j’en juge seulement d’après un livre assez récent de Malek Chebel.

Toutes ces réalités quotidiennes sur le continent africain et en terre d’islam n’empêchent pas pour autant les gardiens du « moralisme » superstitieux [Morale et condamnations moralisatrices des Autres au nom de LA Morale : LAQUELLE (celle des multiples religions, des droits de l’homme, du Petit Livre rouge, etc.) ? !], arc-boutés sur leurs croyances superstitieuses, de continuer tranquillement comme les censeurs des pires époques obscurantistes – celles qui ont empoisonné Socrate, crucifié le Christ, brûlé Giordano Bruno et excommunié Spinoza – à juger et à condamner « moralement » les Autres, en vertu de leur devise favorite : « Je suis vertueux, donc je condamne » – à moins que ce ne soit l’inverse ! -, voire de leur maxime préférée : « Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais » !

Et ce monde d’hypocrites suffirait amplement, à lui seul, pour établir la « débilité intellectuelle » de l’époque, puisque leur soi-disant « morale » se fonde uniquement sur des fictions : d’abord, celle d’un Bien et d’un Mal soi-disant absolus, ensuite celle de la prétendue division « par nature » des humains en deux catégories, à savoir les bons, les « vertueux », les antiracistes aujourd’hui, d’un côté, nous, et les mauvais, les « salauds », les racistes, de l’autre, eux, et enfin celle d’un supposé « libre arbitre » censé conduire chacun à choisir librement entre le Bien et le Mal – en toutes circonstances, évidemment, fut-ce même en cas de danger de mort ! 

Or la coexistence d’un Bien et d’un Mal absolus, absolument absolus, c’est d’abord une « impossibilité absolue » par définition, philosophiquement parlant, comme ceci peut être démontré – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, d’établir le contraire ! Et cette fiction n’est même pas tenable sur le seul plan intellectuel, c’est-à-dire celui de la Raison opposée à la Foi. En effet, le Bien absolu, s’il existait réellement sur Terre, serait tel qu’il ne comporterait que du « pour », du positif, des avantages pour tous, et inversement le Mal absolu ne présenterait pour tous que du « contre », du négatif, des inconvénients.

Certes, vous n’êtes pas le dernier à avoir fourni la preuve de la « débilité intellectuelle » de l’époque en matière de Mal absolu, comme je vais l’établir tout de suite, eu égard à ce qui précède. En effet, la « débilité intellectuelle » de notre époque est même parvenue à faire croire jusqu’au plus haut sommet de l’Etat et de ses institutions, président de la République et Parlement, entre autre – avec le concours actif des médias, des pseudo-intellectuels, des politiciens et des associations moralisatrices de gauche -, qu’une quelconque chose humaine, fut-elle la période coloniale, pourrait présenter exclusivement du « contre », du négatif, des inconvénients, et ainsi représenter réellement le Mal absolu – ou prétendu tel !

Pour prouver que vous participez à ce mensonge généralisé sur la période coloniale, il me suffit de vous rappeler qu’au cours d’un récent entretien sur France Culture, que vous ne pouvez pas nier, vous avez déclaré : « Le colonialisme n’a rien de positif » – sauf à vous, évidemment, de prouver le contraire, mais ne venez surtout pas m’accuser pour autant d’affirmer que le colonialisme « n’aurait que du positif » !

En effet, dans un monde où tout est relatif et rien n’est absolu, « TOUT » comporte, à la fois, du « pour », du positif, des avantages, et du « contre », du négatif, des inconvénients, entre lesquels tranchent seulement les intérêts et les aspirations égoïstes des uns et des autres, à titre individuel et collectif – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire de ce qui précède !

Pour établir l’idée que Bien et Mal « absolus » constituent, intellectuellement et philosophiquement parlant, une « imposture », une escroquerie intellectuelle planétaire, fut-elle fondatrice du catéchisme universel contemporain, ou Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948, je me borne à citer ce simple mot de Spinoza :

« Nous ne désirons pas une chose, parce qu’elle est bonne [bonne « en soi », ou absolument bonne], mais c’est parce que nous la désirons que nous la jugeons bonne. »

Il en va ainsi de votre prétendu Mal absolu fondant, aujourd’hui, toutes les condamnations moralisatrices publiques, qui visent à traduire en justice des personnes dont les propos dérangent des intérêts ou contrarient des aspirations égoïstes, notamment communautaristes, sans pouvoir prétendre pour autant agir au nom de l’absolu, de LA Vérité absolue – sauf à vous-même ou à quiconque, évidemment, de démontrer la réalité de l’absolue « absoluité » du Bien et du Mal sur la Terre !

D’ici-là, les faiseurs d’opinion d’aujourd’hui, et aussi de demain, continueront à user d’un tour de passe-passe mensonger consistant à présenter « fictivement » comme absolu ce qui est seulement relatif, ainsi qu’il en va pour les valeurs seulement « relatives » de bien et de mal « fictivement », mensongèrement, absolutisées, mais sur lesquelles continue de fonctionner la société humaine universelle comme aux pires époques obscurantistes. En effet, « absolutiser le relatif », selon l’expression de Constantin Brunner (1862-1937), héritier spirituel de Spinoza, ainsi que le fait en permanence notre époque moralisatrice dans ses procès « partisans », c’est, non seulement mentir et manipuler l’opinion, mais c’est aussi bâillonner la voix de LA Vérité éternelle absolue – en retreignant la liberté d’expression pour des motifs « non avoués » – parce que « non avouables » ! Quand égalité et liberté s’opposent, alors qu’on les réunit, par ailleurs, dans la devise républicaine et dans le catéchisme des droits de l’Homme, comment ne pas parler de « débilité intellectuelle » de l’époque, sauf à admettre que les contradictions sont le signe le plus manifeste de la Raison humaine ?

LA Vérité éternelle, c’est d’abord celle du Christ, le mystique authentique dans sa Parole non pervertie par la superstition religieuse qui a usurpé son nom pour en faire le fondateur d’une « religion » qu’il n’a pas voulu créer – mais c’est un autre débat ! -, lorsqu’il a dénoncé sans ambiguïté la fable des bons et des mauvais « par nature », sur laquelle fonctionne pourtant, deux mille ans plus tard, la société humaine universelle du XXIe siècle dans ses infinies contradictions entre eux.

Il n’y a pas les bons et les mauvais « par nature », il n’y a que des êtres humains « égoïstes », tous sans aucune exception – y compris ceux qui viendront après nous, fut-ce dans des millénaires ! Mais il ne vous est pas interdit de démontrer la fausseté de sa parole de Vérité, sans quoi vous continuerez à mentir, à manipuler et à tromper l’opinion par votre penser superstitieux, tel qu’illustré ci-dessus à propos de la période coloniale ! ! !

La Vérité absolue, c’est ensuite celle exprimée par Spinoza, même si certains osent prétendre qu’il ne fut pas excommunié pour ses idées, au prétexte de la publication posthume de ses œuvres, comme si un diseur de Vérité éternelle absolue pouvait se contenter d’attendre sa mort pour qu’elle soit enfin révélée au monde – le Christ a établi la preuve du contraire !

L’excommunication de Spinoza par les Messieurs du Mahamad, représentant l’Inquisition moralisatrice de son époque, est tout à fait comparable aux jugements actuels sur fondement de LA Morale pour propos dérangeant des intérêts et des aspirations égoïstes de toutes sortes. C’est pourquoi il serait très intéressant pour la « véritable » philosophie que nos pseudo-philosophes d’aujourd’hui, « philosopheurs » matérialistes ou spiritualistes, s’essaient à refaire le procès de Spinoza « sur le fond » – ne rêvez pas, ils ne vont quand même pas mettre en péril leur fonds de commerce multimédia pour faire plaisir à LA Vérité !

Je ne prends pas la peine d’examiner ici la troisième fiction du moralisme, à savoir celle d’un prétendu « libre arbitre », en vertu duquel il suffirait de vouloir pour pouvoir, comme l’illustrent à merveille la « méthode Coué » et « le « Yes we can » de Barack Obama. En effet, je joins à ce courrier ma lettre du 18 septembre dernier à Nicolas Sarkozy, et je me borne donc à faire ressortir ici les conséquences pratiques de la croyance superstitieuse en un supposé « libre arbitre » sur le devenir du monde.

C’est sur cette croyance, en effet, que se fonde le catéchisme soi-disant universel contemporain, ou Déclaration universelle des droits de l’Homme, résultant avant tout de l’ « absolutisation » de droits humains, dont seule l’inobservation est réellement universelle, en dépit de notre soi-disant volonté libre, ainsi que l’atteste le devenir du monde depuis six décennies, au Proche-Orient notamment, et comme vient encore d’en témoigner le sommet de Genève contre le racisme et l’antisémitisme – sauf à vous ou à quiconque, évidemment, d’établir le contraire !

Certes, je tiens encore beaucoup d’autres arguments à votre disposition pour établir que la société humaine universelle continue de fonctionner sur des croyances superstitieuses, y compris celles de la religion et de la métaphysique (scientisme et pseudo-spiritualisme), mais pour terminer, je voudrais montrer que vous n’êtes pas spécialement le mieux placé pour donner des leçons d’égalité à la France entière.

En effet, sans méconnaître pour autant tout le mérite de ceux partis de rien et qui ont financièrement réussi, s’il est une forme de discrimination véritablement scandaleuse, c’est bien celle qui sépare des millionnaires, voire milliardaires, en euros ou en dollars, les riches, de ceux qui sont obligés de vivre avec un euro ou un dollar par jour, les pauvres – sans me permettre pour autant de jauger ici l’importance de votre fortune personnelle !

Or, précisément, cette scandaleuse discrimination entre riches et pauvres ne figure même pas, à titre indicatif, dans l’Article 225-1Modifié par la Loi n°2006-340 du 23 mars 2006 – art. 13 JORF 24 mars 2006, faute évidemment de pouvoir y mettre fin par des mesures légales, puisque même imposition et taxation n’y suffisent pas. Et c’est pourquoi je me répète : « Nous reparlerons seulement d’égalité réelle, lorsque les riches auront partagé leurs richesses avec les pauvres – DEMAIN ! »

En conclusion, vous pourrez assurément refuser de débattre sur le fond, à l’exemple des soi-disant « élites » de l’époque, dont les noms figurent dans le texte annexé à ma lettre au chef de l’Etat, Mensonges et lâcheté des élites, car c’est très pratique pour se persuader d’avoir raison et être ainsi certain de détenir LA Vérité absolue.

Et si j’ai la prétention d’en être un humble « porte-parole », ce n’est pas en procédant par affirmation gratuite, c’est en LA démontrant, mais ce n’est sûrement pas de mon fait, si les supposées « élites » d’aujourd’hui, tous milieux confondus [Médias, responsables politiques, intelligentsia (soi-disant intellectuels ou pseudo-philosophes) et associations moralisatrices à sens unique], ont peur de confronter leurs opinions relatives partisanes à LA Vérité absolue, laquelle suffit à toutes les invalider dans leur prétention à exprimer l’Absolu.

Dans l’attente de vos éventuelles objections intellectuellement et philosophiquement étayées, à défaut de quoi vous manifesteriez votre intention délibérée de continuer à colporter les mensonges et les « croyances au miracle » du monde, donc à tromper et à manipuler l’opinion, je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Monsieur, mes salutations distinguées.

 Annexe : Lettre du 18 septembre 2008 à Nicolas Sarkozy

 

 

 

À propos de guyboussens

Disciple de Spinoza et de son héritier spirituel, le philosophe juif allemand Constantin Brunner (1862-1937), je n'ai d'autre but que d'être leur porte-parole posthume pour divulguer la voie et la voix de LA Vérité éternelle absolue - sauf, évidemment, aux menteurs de toutes sortes [Médias, politiciens, prétendus intellectuels, pseudo-philosophes, et associations droits-de-l'hommiste, moralisatrices à sens unique] de démontrer le contraire, comme je l'attends depuis plus de dix ans, tant sont grandes leur lâcheté et leur malhonnêteté intellectuelles, ainsi que mon texte fondateur, Mensonges et lâcheté des élites, en donne un large aperçu sur le fond et les dénonce nommément.
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