« Dieu, le Coran et l’obscurantisme sur France Culture » [PARTIE III]

Le 11 avril 2009

Objet : « Dieu, le Coran et l’obscurantisme sur France Culture »

France Culture

116, avenue du Président Kennedy

75016 PARIS

Courriel :

www.franceculture.com/

[A l’attention d’Alain Finkielkraut, Abdelwahab Meddeb, Alain-Gérard Slama, Ali Baddou, Alexandre Adler, Anthony Bellanger, Corinne Lepage, Marc Kravetz, Mireille Delmas-Marty, Olivier Duhamel, Pierre Rosanvallon et Ruth Stegassy]

 Mesdames, Messieurs,

Même le nouveau messie planétaire, Barack Obama en l’occurrence, ne doute pas davantage du pouvoir de sa seule volonté libre pour maîtriser la marche du monde à sa guise, même de « pouvoir guérir le cancer à brève échéance » (cf. Le Point, n°1907 du 2 avril 2009, page 48), comme l’exprime sa récente déclaration fondée sur l’Idéal d’un monde meilleur, d’un autre monde, etc., où il dénonçait le pragmatisme en ces termes : « Le réalisme, c’est un fatalisme qui peut s’avérer mortel. » Faute de ne pouvoir lui exposer mes objections contre son propos faisant la part belle à son « libre arbitre », à sa prétendue volonté libre, je me borne à faire remarquer ici que sa formule électoraliste, « Yes we can », n’est rien d’autre que la traduction, en bon français, de l’expression « méthode Coué » !

Aussi, contrairement au propos de Mikhaïl Gorbatchev parlant d’une « nécessité supérieure », laquelle n’était pour lui rien d’autre que la nécessité spinoziste, Barack Obama s’apercevra bien vite que le devenir du monde ne dépend pas de sa seule volonté libre – et d’autant plus rapidement que des exemples concrets devraient déjà lui avoir enseigné, sans l’illustrer pour autant ici, qu’il n’est qu’un maillon de la chaîne causale infinie – et non pas le « premier maillon » de la causalité infinie ! C’est pourquoi, tout président de la première puissance mondiale qu’il soit, il n’échappe pas à l’infinité des déterminismes de toutes sortes – il suffira d’être patient pour voir augmenter le nombre de ceux qui iront à l’encontre de sa soi-disant volonté libre de changer le monde – of course ! Et il ne pourra donc pas davantage le « ré-enchanter », comme y croient Pierre Rosanvallon et probablement Olivier Duhamel, dont j’attends toujours les réponses, en pensant sûrement au monde enchanté d’Alice aux pays des merveilles – vous avez dit « manipulateurs d’espoir » ? !

C’est pourtant sur ce mensonge éhonté et sur la « croyance  au miracle » de pouvoir maîtriser la marche du monde que prospèrent, outre les prêcheurs de révolution, les responsables politiques en exercice, toutes tendances confondues, ainsi que ceux qui aspirent à des fonctions électives en promettant la lune. Leurs promesses sont forcément des mensonges a priori, même s’il peut advenir que la nécessité vienne à leur secours pour les concrétiser, mais ils ne pouvaient nullement être par avance dans le secret des dieux sur le devenir ultérieur du monde, résultant du mouvement universel perpétuel des choses dans leur enchaînement infini.

Et c’est précisément pour cette raison que les responsables politiques, contraints de s’adapter en permanence à la marche du monde, sont amenés à réviser sans cesse leurs intentions initiales affichées, qui deviennent ainsi autant de vœux pieux, et donc à prendre des décisions contraires à leurs promesses. Ceci leur vaut d’être accusés de mensonges, tant par leurs opposants que par leurs électeurs, alors qu’ils mentaient depuis le début – en promettant un « ordre juste », planétaire de surcroît, par exemple !

Je suis d’autant plus légitimé à l’affirmer que j’attends toujours la réponse de Ségolène Royal à ma lettre adressée en envoi recommandé avec accusé de réception, mais dont seul le récépissé postal du 6 avril 2007 tient lieu de réplique argumentée, à ce jour. Il n’en demeure pas moins que les incessantes réformes et autres révisions constitutionnelles attestent, on ne peut mieux, la « nécessité » de notre constante « adaptation » à la marche de la planète, même si l’action politique a toujours un train de retard sur le mouvement du monde – forcément ! Pour conclure sur l’idéologie, il reste toujours aux marchands d’illusion à continuer de prendre leurs rêves d’aujourd’hui pour la réalité de demain. Et ainsi, religion et idéologie ont en commun, non seulement de croire au paradis, ici ou ailleurs, mais aussi que leurs fidèles, pour la même raison, ne le verront jamais : ils seront morts ! Après avoir été, toute une vie durant, naïfs, cocus et frustrés en croyant au Père Noël ! !  !

A propos du moralisme, c’est également sur la confusion entre l’ « Idéal en soi » et des conceptions idéalisées, personnelles ou collectives, que se fondent les condamnations moralisatrices d’aujourd’hui, allant même jusqu’à porter sur des faits révolus de plusieurs décennies, voire de plusieurs siècles, comme il en va  également en matière de discrimination – or, dans toutes les condamnations moralisatrices, LA Vérité absolue est bafouée !

En effet, outre qu’il n’y a ni Bien ni Mal absolus, il n’y a pas non plus deux catégories d’humains par nature, à savoir les bons, les « vertueux », les antiracistes aujourd’hui, nous, et les mauvais, les « salauds », les racistes, eux, il y a seulement des êtres humains égoïstes. Brièvement dit, notre égoïsme naturel, auquel personne n’échappe – sinon par quel miracle de la Nature  en sa faveur ? -, est seulement le désir inné de chacun de vivre le plus longtemps et le mieux possible, en se gratifiant autant que faire se peut dans ses affaires d’amour, quel qu’en soit l’objet, de possession (de biens et de personnes), d’où l’importance de l’argent comme instrument d’échange, et de gloire ou honneur-vanité, décliné en termes de renommée, réputation, reconnaissance, etc., à travers la recherche de titres, de distinctions et de médailles de toutes sortes (civils, militaires, professionnels, sportifs, etc.) – sauf à vous-mêmes ou à quiconque, évidemment, de démontrer le contraire !

Les condamnations moralisatrices publiques du jour, qu’elles soient lancées à la cantonade ou dans un prétoire, se fondent seulement sur l’ « absolutisation fictive » des valeurs relatives de bien et de mal, tel qu’exposé ci-dessus. Pour ce qui est de la division des humains en bons et en mauvais, je renvoie cette fable à près de deux mille ans en arrière, où elle fut dénoncée sans ambiguïté par l’un des grands diseurs de LA Vérité éternelle dans une parabole devenue universelle – sauf à vous-mêmes ou à quiconque, évidemment, de démontrer la fausseté de cette parole de Vérité !

D’ici-là, je ne peux manquer de constater les contradictions pratiques des justiciers de l’Idéal, qui n’ont de cesse de faire culpabiliser les Autres sous le moindre prétexte, et a fortiori lorsque cela dérange leurs intérêts égoïstes de toutes sortes, en les privant d’avantages substantiels, financiers et électoraux par exemple. Avant de mettre en évidence les contradictions entre les paroles et les actes des gendarmes de la pensée unique, du « politiquement correct » du jour, je suis bien obligé de constater que ces prétendus « vertueux », antiracistes autoproclamés donneurs de leçons de morale aux Autres, se caractérisent surtout  en reprochant toujours ce qu’eux-mêmes ont fait hier, et referont demain, à la première occasion où leurs intérêts de toutes sortes l’exigeront, comme l’a si bien illustré le recours alternatif par la gauche et la droite parlementaire à l’article 49 &3 de la Constitution, dénoncé à tour de rôle par les deux bords de l’échiquier politique, lorsqu’ils étaient dans l’opposition.

En vérité, quels que soient les infinis exemples, les condamnations moralisatrices émanent toujours de « faux vertueux », c’est-à-dire des hypocrites  dont la devise fondatrice demeure toujours : « Je suis vertueux, donc je condamne » – à moins que ne soit l’inverse l Sauf à tous les censeurs autoproclamés d’apporter la preuve du contraire, égoïste et vertueux c’est incompatible, comme mon propre égoïsme est très bien placé pour le savoir, et personne ne peut se prétendre être meilleur que les Autres -, et ceci devrait suffire à se dispenser de leur donner des leçons de morale !

En conséquence, si j’en crois la parole de Vérité remontant à bientôt deux millénaires, il faudrait commencer par être soi-même « irréprochable » pour juger et condamner moralement les Autres. Or, face à l’Idéal, « CHACUN » est forcément coupable, coupable de crime de lèse-Idéal, et il n’y a donc pas, il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais, d’individus ni de groupes d’individus, TOUS critères d’appartenance confondus, réellement irréprochables. Et le moindre des paradoxes de notre monde n’est pas que des « diables », à savoir des individus pas plus irréprochables que leurs contemporains, soient chargés de surveiller les Autres et de les juger, y compris moralement sur la seule base d’un catéchisme prétendument universel, mais je n’y reviens pas pour la raison déjà indiquée.

Je profite néanmoins de l’actualité la plus brûlante pour illustrer mon propos au moyen de deux récentes déclarations concernant l’émigration clandestine et les pays de provenance, à propos de quoi les bien-pensants d’aujourd’hui n’ont de cesse de faire culpabiliser les Autres en oubliant leurs propres contradictions sur le plan strictement moralisateur, à savoir qu’ils leur reprochent des travers, auxquels eux-mêmes n’échappent pas – y compris en matière de discrimination !

La première déclaration émane de l’évêque de Marseille, Georges Pontier, dont je retiens surtout sa distinction arbitraire entre la loi morale et la loi civile. A l’entendre, la loi morale serait supérieure à la loi civile, et donc autorisée à bafouer ses dispositions, y compris en enfreignant les lois de la République sur le franchissement de ses frontières, devenu de facto «moralement  légalisé ».

La prérogative arbitraire accordée ainsi à la loi morale sur la loi civile n’est pas sans rappeler des déclarations de chefs religieux affirmant ailleurs, mais tout aussi arbitrairement, que la loi de Dieu passe avant la loi des hommes – forcément, puisque pour eux, le Bien et le Mal, ce ne peut être que l’affaire de Dieu ! Certes, Georges Pontier n’a pas osé aller jusque là dans une république laïque, mais d’autres prennent moins de gants dans des républiques islamiques pour conforter leurs lois sexistes, entre autres.

Pour retoquer les propos de l’évêque de Marseille – mais je ne prendrai pas la peine de le faire par courrier à son intention -, il me suffirait de lui demander quelle est cette loi morale invoquée en la circonstance. En effet, sachant que LA Morale décrète le Bien et le Mal absolus, paraît-il, de quelle loi morale est-il question dans cette affaire, puisqu’il n’y a ni Bien ni Mal « absolument » absolus – sauf à lui-même ou à quiconque, évidemment, de me démontrer le contraire !

En revanche, dans un Etat démocratique, fut-ce imparfaitement, la loi civile votée par des représentants élus du peuple, bien qu’étant seulement relative, fixe des règles, assurément arbitraires, mais qui sont censées s’appliquer à tous, du fait d’être l’émanation de la volonté populaire – sinon, c’est le « bordel organisé », pour reprendre l’expression de Régis Debray sur LCI, dans les années 80, au cours de l’émission d’Edwy Plenel, Le monde des idées ! C’est pourtant ce que la France du XXIe siècle est en train de devenir : une France, où chacun applique sa propre loi ! Un mot, néanmoins, à l’intention des personnes charitables, dont leur bon coeur risque de les perdre : qu’elles assument ce qu’il leur dicte et ce qu’elles font, mais qu’elles ne viennent pas se plaindre et encore moins contester la loi de la République – sauf à faire le jeu de la « loi de la jungle » !

La deuxième déclaration émane de Ségolène Royal, faisant repentance au Sénégal, son pays natal par ailleurs, et en outre devant un parterre de socialistes, au nom de la France et des Français pour le discours prononcé à Dakar par Nicolas Sarkozy. Ma première remarque de pure forme est de demander de quel droit elle s’autorise à s’exprimer au nom des dizaines de millions d’électeurs qui n’ont pas voulu d’elle comme chef d’Etat.

Ma seconde remarque, sur le fond, comme je ne manquerai pas de le lui faire savoir, est pour souligner que Ségolène Royal, en la circonstance, tombe précisément dans la Superstition en « absolutisant » une opinion seulement relative. Pour preuve de ce que j’avance sur son penser superstitieux, déjà manifeste sur le seul plan idéologique, il me suffit de rappeler que le discours prononcé par Nicolas Sarkozy à l’Université de Dakar, le 26 juillet 2007, fut jugé « RA…CIS…TE » par Bernard-Henri Lévy au micro des « Grandes Gueules » de RMC Info, le 18 octobre 2007,  tandis que Michel Onfray portait un jugement diamétralement opposé, quelques jours plus tard, dans la même émission. Ceci me paraît plus qu’amplement suffisant, non seulement pour établir, sur le fond, la « relativité » du jugement et de la repentance de Ségolène Royal, mais surtout l’intérêt partisan qui la guidait, et dont personne n’est dupe – sauf les socialistes hypocrites, évidemment ! Et c’est pourquoi je ne peux que louer ici l’honnêteté intellectuelle de Michel Onfray, qui n’est pourtant pas le premier supporter de Nicolas Sarkozy.

Sur ce fameux discours, surtout controversé par la gauche évidemment, le « la » avait été donné comme d’habitude par les médias du même bord, de sorte que l’opinion a cru bon de se forger un avis au seul vu du tam-tam médiatique, sans prendre même la peine de consulter le texte – du moins, pour ce qui concerne l’immense majorité de ceux qui « répètent » comme des perroquets sans véritablement s’informer, et donc sans réfléchir, ainsi qu’il en va pour le catéchisme universel fictivement absolu, mais vendu comme « absolument absolu » ! C’est pourquoi je vous invite à relire attentivement le discours prononcé à l’intention des jeunes d’Afrique, et je le joins à cet envoi pour vous permettre de m’indiquer à quel endroit précis des dix pages du texte se manifeste le racisme de Nicolas Sarkozy envers les Africains voire celui de sa plume Henri Gaino. Si c’est l’expression  « l’Homme Africain n’est pas encore entré dans l’Histoire » qui vous choque, non seulement j’en reparlera au vu de la marche actuelle du continent africain, mais surtout on peut bien se demander pour quelle raison aucun Etat africain n’a été convié au récent sommet mondial du G20 !

Au-delà de vos discours moralisateurs à sens unique, et des condamnations moralisatrices des représentants du continent africain, voire des Caraïbes, qui n’ont de cesse, ici, de faire culpabiliser la France et les Français au nom d’un passé révolu, je vous invite à démontrer que l’Afrique toute entière, du Nord au Sud, ne ferait pas mieux de balayer devant sa porte, sauf à nier que s’y perpétue l’esclavage, et qu’y sont toujours d’actualité : les guerres interethniques et les conflits interreligieux, sans oublier le génocide rwandais, les atrocités des cavaliers jenjawis musulmans au Darfour, les récents massacres entre ethnies au Kenya pour une banale fraude électorale, la chasse aux albinos en Zambie, et celle aux réfugiés zimbabwéens en Afrique australe, par ailleurs semblable à celle des clandestins haïtiens en Guadeloupe, la corruption généralisée, l’absence quasi totale de démocratie, le renvoi mutuel de plusieurs centaines de milliers d’Algériens et de Marocains, lors de la guerre du Polisario à propos du Sahara occidental, alors que vous poussez des cris d’orfraie dès qu’on touche ici à un seul, les enfants soldats et ceux exploités dans les plantations de cacao en Côte d’Ivoire, l’inégalité des femmes et la polygamie, entre autre – vous avez dit « continent vertueux » ? ! La seule dilapidation par des dictateurs africains des richesses produites par l’abondance des ressources naturelles, qui en fait le continent le plus pauvre de la planète, suffit à établir le contraire ! ! !

Ne trouvez-vous pas que « ça » commence à faire beaucoup pour charger la barque de peuples et d’individus, qui viennent donner des leçons de morale aux Autres en crachant sur la France au nom d’un passé révolu, mais où ils sont venus chercher refuge, voire devenus Français, ce qui est pour le moins un signe de schizophrénie ?

D’abord, cela fait beaucoup, et d’autant plus, que juger un passé remontant à plusieurs siècles avec notre mentalité droit-de-l’hommiste actuelle, c’est une évidente malhonnêteté intellectuelle. A cet égard, en effet, même Voltaire et d’autres philosophes des Lumières, pourtant encensés aujourd’hui par l’Université, seraient traduits en justice en raison de leurs propos sur les « nègres », si j’en juge seulement par la récente action intentée par le MRAP à propos du slogan de la marque Banania. Ensuite, cela fait beaucoup par comparaison, si j’en juge d’après les comportements de la communauté asiatique, dont la différence de couleur de peau et de religion n’échappe à personne, et également colonisée autrefois, mais dont les membres se gardent bien de faire culpabiliser la France et les Français au nom du passé colonial, et a fortiori n’ont jamais mis la République en péril.

Pour finir sur le moralisme en général, et sur les vertueux antiracistes en particulier, leur mérite consiste surtout, voire uniquement, à défendre le racisme stricto sensu, par égoïsme bien compris, que je suis très bien placé pour comprendre. Toutefois, ils n’en tombent pas moins dans d’autres formes de discrimination, sexisme et homophobie notamment. C’est le cas même ici, puisque la polygamie y est une réalité indéniable, et dans certains pays d’origine où des homosexuels sont pendus, ou tout au moins traduits en justice. Ceci en dit long, une fois de plus, sur la « relativité » des postures morales et des condamnations moralisatrices qui en résultent, sans pouvoir évidemment entrer en détail dans toutes les situations particulières, mais sans généraliser pour autant. La seule conclusion générale, que je tiens à en retirer, est que les « vertueux » autoproclamés, quelles que soient leurs spécificités, sont forcément malvenus pour donner des leçons de morale aux Autres – même en matière de discrimination !

Je pourrais aussi établir ici les propos discriminatoires de ces soi-disant vertueux antiracistes, Guignols de l’info ou « Grandes Gueules » de RMC Info, pris en flagrant délit de discrimination du chef de l’Etat, en raison de son apparence physique, par les premiers, et en raison de l’âge à propos des sénateurs et des membres de la commission Copé sur l’audiovisuel, par les seconds

Néanmoins, tous ces vertueux antiracistes, et leurs associations moralisatrices à sens unique et adeptes du « deux poids, deux mesures », donneuses de leçons de morale aux Autres, se gardent bien d’évoquer cette réalité, puisqu’elles se parent même de vertu, tant est « politiquement correcte » l’assimilation compassionnelle du jour entre statut de victime et « vertueux » ! En tout cas, ce n’était pas l’opinion de ce directeur d’une école juive du dix-neuvième arrondissement, venu déclarer dans l’émission « C dans l’air » sur France 5 : « 98% des agressions contre mes élèves sont le fait de musulmans », pas plus que personne ne saurait nier les atteintes à la laïcité ou à l’égalité dans des hôpitaux, des piscines et des établissements scolaires, quand il s’agit de cours d’histoire, d’éducation physique et de biologie. Assurément, dans nos comportements égoïstes, tel que précisé ci-dessus, nous sommes tout sauf irréprochables, mais ni plus ni moins que tous les donneurs de leçons de morale venus d’ailleurs – et d’autant moins que même leur ressentiment passéiste peut être intéressé, sauf à Claude Ribbe, entre autres, d’apporter la preuve du contraire !

En conclusion, si vous avez à faire valoir des objections intellectuellement et philosophiquement étayées sur le fond, il ne faut surtout pas vous gêner pour établir la fausseté de mes affirmations sur des points très précis, et non mineurs, de tous les documents à votre disposition. Ceci permettrait au moins de faire avancer la réflexion, ainsi que je le réclame, depuis des années, à nombre de faiseurs d’opinion nommément dénoncés. A défaut, vous manifesteriez votre intention délibérée de continuer à colporter les mensonges et les « croyances au miracle » du monde, ce qui ne manquerait pas de confirmer que France Culture renferme en son sein davantage de têtes bien pleines que de têtes bien faites.  

Evidemment, je ne saurais vous reprocher de faire connaître l’infinie diversité des opinions de notre monde dans de multiples domaines, et d’autant moins que c’est très enrichissant. Toutefois, le problème récurrent est que l’information apportée va presque toujours dans le sens du « politiquement correct » du jour, au point qu’Alain Finkielkraut lui-même a eu à subir les foudres des censeurs, mais pas dans celui de LA Vérité absolue. Elle n’est pas invitée au débat, en tant que constante ligne directrice de la rédaction, voire de la direction, pour corriger le penser superstitieux sous toutes ses formes, ce qui lui  laisse d’autant plus le champ libre.
 

Pourtant, si ce vœu s’appliquait tout au moins aux condamnations moralisatrices de toutes sortes, au lieu de jeter constamment l’opprobre sans en être digne pour autant,  ce serait déjà un immense progrès pour la justice et la liberté d’expression. Et ce, seulement en vous fondant sur la réelle et véritable distinction entre la morale, à savoir le moralisme superstitieux, et l’éthique, dont ma définition personnelle est la suivante : « L’éthique, c’est la morale débarrassée de ses croyances superstitieuses et de ses condamnations moralisatrices », au point que le mot « morale » ne se rencontre pas, une seule fois, dans l’Éthique – mais il ne vous est pas interdit de contester en démontrant la fausseté de cette définition !

Je vous remercie de votre attention et vous prie d’agréer, Mesdames, Messieurs, mes salutations distinguées.

Annexe : I – Lettre du 18 septembre 2008 à Nicolas Sarkozy

              II – Retranscription de l’émission du 24 janvier 2009,  Penser le Coran

               

 

À propos de guyboussens

Disciple de Spinoza et de son héritier spirituel, le philosophe juif allemand Constantin Brunner (1862-1937), je n'ai d'autre but que d'être leur porte-parole posthume pour divulguer la voie et la voix de LA Vérité éternelle absolue - sauf, évidemment, aux menteurs de toutes sortes [Médias, politiciens, prétendus intellectuels, pseudo-philosophes, et associations droits-de-l'hommiste, moralisatrices à sens unique] de démontrer le contraire, comme je l'attends depuis plus de dix ans, tant sont grandes leur lâcheté et leur malhonnêteté intellectuelles, ainsi que mon texte fondateur, Mensonges et lâcheté des élites, en donne un large aperçu sur le fond et les dénonce nommément.
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